Les voitures radars privatisées seront présentes dans tous les départements de France métropolitaine d’ici la fin de l’année 2025. A l’exception des régions Corse et Ile-de-France. Conduites par des chauffeurs employés par une société privée, elles circulent 7 jours sur 7, la semaine comme le weekend ou les jours fériés, de jour comme de nuit, par tous les temps et sur tous les types de routes. Pour mieux les connaître, nous vous présentons tous les détails techniques du radar qu’elles embarquent.
Contrôle dans les deux sens de circulation
Les voitures radars privatisées contrôlent les excès de vitesse uniquement lorsqu’elles roulent. Elles ne peuvent pas flasher lorsqu’elles sont à l’arrêt en bord de route. Les contrôles s’effectuent dans les deux sens de circulation. Elles mesurent la vitesse des voitures qui les croisent mais également des voitures qui les doublent.
Le système radar se trouve à l’avant du véhicule. Les clichés de l’infraction sont pris depuis le système de prise de vue installé sur le tableau de bord. Ainsi, la voiture radar prend en photo l’arrière des véhicules qui la double et l’avant des véhicules qu’elle croise.
Cette distinction est importante. On remarque ainsi que certains véhicules ne pourront pas être verbalisés. En effet, les motos (et autres deux ou trois roues motorisés) ne disposent pas de plaques d’immatriculation à l’avant du véhicule. Elles ne peuvent donc pas recevoir d’avis de contravention lorsqu’elles croisent une voiture radar alors qu’elles sont en excès de vitesse.
De plus, le système radar est configuré pour contrôler uniquement les véhicules qui doublent ou qui croisent. Donc, un véhicule circulant devant la voiture radar ne peut pas être verbalisé, tout comme le véhicule qui va la suivre.
Un flash invisible
L’antenne radar est installée derrière la plaque d’immatriculation avant du véhicule équipé. Elle est donc totalement invisible. La plaque peut basculer pour laisser accès au radar pour la maintenance technique.
Juste en dessous de la plaque d’immatriculation se trouve le module de flash qui permet l’éclairage de la scène lors de la prise de vue d’un véhicule en infraction. C’est un flash infrarouge, il est invisible. Ainsi, on ne peut pas savoir si l’on a été flashé.
La marge d’erreur
Les voitures radars privatisées fonctionnent uniquement en roulant. Pour cela, la marge technique du radar de vitesse est différente de celles appliquées pour tous les autres radars qui ne fonctionnent que lorsqu’ils sont posés en bord de route (radars fixes, radars chantiers, radars jumelles, etc).
Un radar routier n’est pas assez précis pour calculer la vitesse réelle d’un véhicule. Lors de chaque contrôle, il détermine une « vitesse mesurée » qui peut différer de la vitesse réelle selon une certaine marge d’erreur prévue par l’Arrêté du 4 juin 2009 relatif aux cinémomètres de contrôle routier.
Ainsi, pour les radars qui flashent en mouvement, la tolérance est de 10 km/h pour les vitesses mesurées en-dessous de 100 km/h. Pour les vitesses au-delà de 100 km/h, elle est de 10 %.
Par exemple, si vous êtes contrôlé avec une vitesse mesurée de 91 km/h, on déduit 10 km/h. La vitesse retenue est de 81 km/h. Pour un contrôle à 157 km/h, la vitesse retenue sera de 141 km/h puisqu’il faut déduire 10% de 157 km/h soit 16 km/h (car c’est toujours arrondi à l’entier supérieur).
Il faut savoir également que pour fonctionner, le radar mobile nécessite un différentiel de vitesse de 20 km/h entre la voiture radar et les voitures dont elle contrôle la vitesse. En-dessous de ce seuil, le radar ne s’active pas pour enregistrer les excès de vitesse. Si ce différentiel est toujours présent lorsque la voiture contrôle les véhicules qui la croise, ce n’est pas toujours le cas pour les véhicules qui la double.